Pour son œuvre favorite, un cerf de cinq mètres de hauteur, animal emblème de la ville, notre client, le Musée de Chengdu, voulait l’écrin parfait. Pour l’imaginer, Gregor Hoheisel (Graft Architects) a fait appel à nous.

Cet animal sauvage devait être libéré de sa captivité de cristal. Nous lui avons recréé son habitat naturel, nous avons reconstitué sa forêt natale.

Avec Graft Architects, nous avons imaginé une structure sphérique aux pans inclinés créant une illusion optique qui agrandit cet espace sous-terrain. Nous aurions pu tapisser cette structure de plantes tropicales plus propices aux intérieurs, ou éclairer la pièce de projecteurs seulement utiles à la croissance des plantes.

Mais jamais le cerf n’aurait pu prendre vie dans un univers si différent du sien… A la place, nous avons planté cette forêt d’herbes, mousses, fougères et d’orchidées terrestres.

Pour que ces espèces poussant normalement en pleine nature s’épanouissent dans un environnement si différent, nous les avons habituées, dès leur germination dans notre pépinière, au climat de la galerie à laquelle elles étaient destinées. Nous avons aidé chaque plante à s’adapter naturellement aux conditions de cet espace pour qu’elle s’y développe et s’y épanouisse, durablement.

Pour accentuer l’authenticité de ces sous-bois reconstitués, nous avons aussi joué sur la lumière. En utilisant des projecteurs à faisceaux étroits, nous avons donné à l’espace un éclairage mimant celui du soleil qui filtre à travers les arbres.

Dans cette mise en scène, les plantes sont si belles qu’on dirait des perles ; le cerf semble vivant ; se confondent les temporalités de l’art et de la nature, des rêves et de la réalité…