Dans le cadre du réaménagement de son centre-ville historique, la ville de Mâcon nous a commandé un mur végétal,  plongeant dans la verdure la Place aux Herbes.

Il s’agit d’un mur végétal conçu sur-mesure pour Mâcon, avec une composition botanique inspirée de l’ écologie et de l’histoire des lieux.

Ruelle ombragée

Une grande partie du mur végétal se trouve dans le passage des Frères Goncourt qui est étroit, constamment ombragé, et quelque peu exposé au vent (la ruelle faisant effet de tunnel). Des Fatsia japonica créeront un amas de verdure – aussi volumineux que surprenant – en pied et dans l’angle Nord, surmontés de plantes de sous-bois, dont le feuillage compacte s’accommode du vent : Hedera, Asarum,Pachysandra et plusieurs espèces de fougères. Le feuillage panaché et/ou les floraisons blanches de leurs voisines (Euonymus, Geranium persistants), illumineront le passage.

Sommet ensoleillé

La partie droite et haute du mur est beaucoup plus ensoleillée, avec une vue dégagée sur la Place aux Herbes. Ainsi plus de volume (Euphorbia, Pittosporum). L’on reste au début dans des tons blancs (Cistus, Cotoneaster salicifolius, Hydrangea…) pour aller ensuite vers plus de couleur et de parfums Place aux Herbes : Lagerstroemia, jasmin, chèvrefeuille…

Lamartine

Quel bonheur pour Mingzhu Nerval de créer une œuvre dans la ville natale d’un poète que nous aimons. Particulièrement ces vers :

Au sommet de ces monts couronnés de bois sombres,

Le crépuscule encor jette un dernier rayon,

Et le char vaporeux de la reine des ombres

Monte, et blanchit déjà les bords de l’horizon.

En tant qu’entreprise franco-chinoise, Mingzhu Nerval peut offrir en réponse-hommage ces vers de Wang Wei (701-761) :

落霞與孤鶓齊飛，秋水共長天一色

Évocation chinoise d’une montée des ombres par l’illustre poète de la Dynastie Tang : dans un vol de hérons blancs, le ciel s’enflamme et blanchi, et ne fait plus qu’un avec la terre.

Ainsi blanchira le haut du mur sous l’effet de feuilles argentées d’Artemisia et des fleurs rose pâle du cerisier Prunus x yedoensis,mêlés au feuillage vaporeux d’asperges sauvages (Asparagus acutifolius) – ces dernières poussent aussi aux abords du Lac (du Bourget), participant ainsi au décor d’un des plus beaux poèmes de notre littérature.

Prunus x yedoensis

Le rose pâle des crépuscules royaux qu’Alfonse de Lamartine admirait jadis deux abords de Mâcon provient ici des fleurs du cerisier Prunus x yedoensis… Il s’agit de l’emblème de de la ville jumelée de Mâcon aux Etats-Unis : Macon, Georgia, où il en pousse des milliers. Tous les ans s’y déroule même un célèbre “festival des cerisiers”, dont l’on trouvera dorénavant quelques graines sur les bords de la Saône…

Pour Mingzhu Nerval, il s’agit d’une première réalisation pour une commande publique en France. A l’international, nous travaillons avec la Municipalité de Shanghai (par exemple ce mur végétal), celle de Hong Kong pour cette tour végétale de 170m de hauteur,  et la Ville de Singapour, qui s’approvisionne régulièrement en plantes rares à notre pépinière de Shanghai  pour son jardin botanique Gardens by the Bay.